Mercure : La mascotte du « Chien des villes »
Par Françoise Mathay, éditrice aux éditions du Chêne
Je suis particulièrement fière de ce livre « Chien des villes », que j’ai pu éditer avec notre auteure Brigitte-Bulard Cordeau et une superbe équipe de créatifs. J’ai eu l’idée de proposer le sujet du chien citadin à ma directrice grâce à mon petit compagnon, Mercure, un fox-terrier à poil lisse de deux ans. En cherchant de la documentation sur la vie en ville avec un chien, je me suis rendu compte qu’il n’existait pas grand chose ni dans les guides traditionnels, ni sur Internet. J’avais trouvé une niche dans le monde éditorial !
Le savoir de Brigitte sur la gent canine et mes propres expériences de maîtresse d’un chien citadin, nous ont permis de former un binôme parfait pour cette mission canine.
Mercure l’ignore certainement, mais il est devenu en quelque sorte la mascotte du Chien des villes (merci à Brigitte, qui à chaque occasion parle de Mercure !). Chien citadin depuis l’âge de 4 mois, mon ami et moi l’avons emmené partout et très vite les bruits de la ville sont devenus une mélodie bien connue pour lui. Ses congénères, il les voit comme des compagnons de jeu et les accueille avec la queue qui frétille. Nous avons passé beaucoup de temps à l’éduquer et ne cessons de rester fermes avec ce jeune mâle à tendance dominatrice. Il répond au rappel, s’arrête aux clous, s’assoit et s’immobilise quand on le lui demande.
Mercure, même s’il est bien éduqué et toujours de bonne humeur, est pourtant considéré, ainsi que tous les autres chiens parisiens, comme « une sale bête qui salit les trottoirs et qui est susceptible de se jeter sur un enfant ou une vieille dame car c’est un animal incontrôlable ». Combien de fois n’avons-nous pas été agressés avec des accusations pareilles ! Avant même que le chien commence à faire ses besoins, le Parisien râle et se permet des insultes envers le maître ; emprunter les transports en commun avec un chien est un vrai parcours du combattant ; de plus en plus de magasins refusent les chiens ; pas de distributeurs de sachets à crottes, ni d’espace vert !
Pour améliorer cette situation, il faudrait, dans un premier temps, s’adresser aux propriétaires de chiens en leur disant : 1. Ramassez les crottes de votre chien. 2. Rendez votre chien city-friendly en l’éduquant et en le sociabilisant. En effet, le nombre de chiens agressifs au bout d’une laisse d’un maître qui a peur pour son chien, est effrayant ! Mal informé, il l’a tellement surprotégé que le chien ne supporte pas la présence d’autrui et est prêt à mordre pour défendre son maître. Ainsi ce n’est pas étonnant que l’image du chien en ville se soit dégradée…
Dans un deuxième temps, il faudrait le soutien des mairies pour réintégrer le chien en ville, pour sensibiliser les citadins à la présence du chien dans l’espace public.
« Mon chien, ma ville », une initiative importante qui a tout compris et qui mérite d’être soutenue, Mercure et ses maîtres en sont convaincus !