Des plantes pour mon chien

Par Christine d’Hauthuille 

Si l’amour pour les animaux n’a pas d’âge, Céline Gastinel-Moussour en est la preuve vivante. Née en Provence, elle a su dès l’âge de trois ans qu’elle voulait s’occuper des bêtes et être vétérinaire. Une passion et une ambition précoce pour celle qui a toujours vécu à la campagne avec les plantes faisant partie intégrante de la pharmacopée familiale. Un univers familier qu’elle développe depuis plusieurs années au service des animaux : « Ce qui est passionnant avec les plantes, c’est qu’il y a toujours des nouvelles solutions à découvrir ».

Si elle ne renie en rien les traitements modernes, elle vante les mérites des soins naturels qui peuvent renforcer la santé et soulager des maux, rappelant au passage que plus de 2/3 de la planète se soignent encore avec les plantes. Après des années de pratique elle constate leur qualité,  leur facilité d’utilisation et l’énorme panel mise à disposition. Une méthode douce et qui agit de façon plus globale : « ce qui est intéressant avec les plantes c’est qu’elles rendent service à plusieurs organes, comme par exemple le pissenlit, reconnu pour son action sur le rein et pour soulager le foie. L’avantage aussi avec les plantes, c’est que l’animal ne considère plus le soin comme une agression par une prise obligatoire de médicaments mais il sent instinctivement ce dont il a besoin et quelle plante ne lui convient pas. « S’il refuse l’absorption, confirme la vétérinaire, c’est qu’il y a de grande chance que la plante n’est pas bonne pour lui ».

Si les plantes peuvent participer au mieux être de votre chien il est clair que c’est aussi une science et qu’il ne faut jamais hésiter à se rendre chez un vétérinaire. Avec un bon diagnostic pour un bon traitement, une intervention rapide peut supprimer bien des soucis.

Evidemment le chien des villes s’est adapté avec l’homme au mode urbain, mais n’évoluant plus dans son milieu naturel, il a perdu un certain nombre de ses repères. Dans la cité il est beaucoup plus difficile pour lui d’avoir accès à la végétation. D’ailleurs le propriétaire citadin est souvent déconcerté  lorsqu’il voit son chien se jeter sur l’herbe, la dévorant comme sur un met savoureux. Quelle attitude tenir, le laisser faire ou interrompre cette gamelle naturelle ? Pour Céline Gastinel-Moussour il y aurait trois catégories et comportements  dont les « brouteurs » qui ont besoin de plus de végétaux. Ils y prennent plaisir et ont une bonne tolérance. Les chiens qui vont par ce moyen se vermifuger mais ils n’auront pas forcément dans leur environnement accès aux bonnes plantes. Comme la gentiane, par exemple utilisée depuis des siècles comme vermifuge. Les derniers, et dans ce cas il faut intervenir, mangent de l’herbe pour se faire vomir, une pratique vivement déconseillée pour les brûlures d’estomac.

Le chien ne vit pas dans un monde visuel mais dans un monde d’odeurs, il est plus guidé par sa truffe que par ses yeux : « en le laissant renifler les plantes insiste Céline Gastinel-Moussour, on lui enrichit son vocabulaire de vie ». Animal et végétal cohabitent bien ensemble et notre spécialiste conseille d’enrichir les jardinières de nos balcons pour y multiplier les odeurs.

Pour mieux nous aider à gérer les petits soucis du quotidien, grâce à la phytothérapie, Céline Moussour nous livre les clés du « b.a-ba des plantes pour mon chien ». Un guide de poche d’une soixantaine de pages pour des astuces simples et naturelles (Le Pré du Plain : 5^E).

Pour les plus voraces, la version grand modèle, extrêmement complète : « Des plantes et des soins naturels pour mon animal de compagnie » (Le Courrier du Livre). Pour tout savoir sur l’organisme du chien, les désordres qu’il peut subir et sur l’utilisation des plantes. Céline Gastinel-Moussour distille avec talent et générosité, conseils, expériences et questionnement. Elle nous invite à voyager avec délice dans le royaume de la première pharmacie naturelle du monde.

14 Septembre 2013 : Conférence du Dct Céline Gastinel Moussour : « La phytothérapie des 4 saisons » (renseignement : centre du bien être animal)