Jean-Marie Périer : « Daffy, ma plus belle histoire d’amour »
Mon histoire d’amour avec ma chienne Daffy a commencé il y a 7 ans lorsque ma fille cherchait une famille d’accueil pour ce cocker anglais. Je l’ai alors récupéré âgé de 4 mois et il a définitivement changé ma vie.
Depuis que j’ai Daffy je ne prends plus l’avion car il est hors de question pour moi de la mettre en soute dans une boite. Je ne prends plus le train non plus car j’ai peur non pas que Daffy dérange les gens mais que les gens la dérangent. Donc nous ne voyageons plus qu’en voiture comme un couple. C’est comme ma femme sauf qu’il n’y a plus de problème de sexe ! Bon il m’arrive quand même de partir à l’étranger sans elle une fois par an pendant 15 jours. Alors je la laisse uniquement à un copain et pas à un autre mais j’ai horreur de ça. Sinon elle m’accompagne en bateau lorsque je vais en Corse chez mon ami Jacques Dutronc vivant parmi une cinquantaine de chats. Il en est « fou » à tel point que pendant ses absences il leur laisse des messages sur le répondeur et leur envoie des fax !
C’est extraordinaire car avec Daffy la vie est belle. Elle n’a d’yeux que pour moi ! Et elle ne me dit jamais : « Où tu vas ? D’où tu viens ? A quoi tu penses ? Toutes ces remarques insupportables qu’on peut vous dire quand vous êtes en couple. Depuis 7 ans il n’y a pas une femme qui puisse pénétrer dans ma chambre c’est comme s’il y avait la « ligne Maginot », interdisant tout accès à cette pièce à la gent féminine
Un chien c’est d’une gentillesse extraordinaire. Et franchement plus je vieillis plus j’apprécie de l’avoir à mes côtés. Toute ma vie j’ai côtoyé énormément de monde et beaucoup voyagé. Alors quand je suis dans l’Aveyron, c’est le rêve pour nous deux. Je suis seul au milieu de rien avec juste les vaches, Daffy et moi. Mais je ne suis jamais seul grâce à elle. De plus, je suis très heureux dans cette région car les aveyronnais sont des gens gentils et normaux. Il n’y a pas une personne qui ne parle pas à Daffy, qui ne se penche pas vers elle quand je vais quelque part ou quand je rentre dans une boulangerie.
Ici à Paris c’est marqué partout « Interdit au chien » ! Alors je ne vais plus dans les endroits où les chiens ne sont pas acceptés. Ils sont absolument rayés de ma liste et je n’y mettrai plus jamais les pieds. Même pour une émission de télévision, c’est « Jamais sans ma chienne sinon rien » !
Le pire c’est quand je croise des femmes dans la rue qui s’exclament en voyant Daffy: « Ah qu’est ce que c’est ? » comme si elles n’avaient jamais vu un chien de leur vie alors je leur réponds « C’est un chien, pas un tank ! ». C’est dingue la réaction des gens, ils sont fous dans cette ville ! Je n’accepte pas la moindre réflexion sur ma chienne, je serai capable de tout. On devient toujours suspect quand on a un chien surtout concernant les crottes. Évidemment je les ramasse ! C’est tellement insupportable toutes ces crottes de chiens par terre.
En fait, je ne peux plus imaginer la vie sans elle d’ailleurs quand j’y pense c’est un drame pour moi. Comme c’est la première fois de ma vie que j’ai un chien, je ne savais pas ce que ça faisait d’en avoir un, les sensations que ça apporte ! De part mon métier, je n’avais pas le temps avant. Pendant 40 ans j’étais tout le temps dans des avions, je n’ai pas été plus de 3 semaines au même endroit donc je ne pouvais pas avoir de chien ! Si j’avais connu la relation homme – chien à 25 ans je me demande si je me serais marié ?
Ce qui est drôle aussi c’est qu’on me reconnaît dans la rue grâce à Daffy ! Les gens la voient, la reconnaissent… et après ils me regardent et se disent : « Je le connais lui ! J’ai déjà vu sa tête à la télé mais sur quelle chaîne ? Il ne ferait pas la météo par hasard ? ! ».
Alors pour toutes ces raisons du cœur, quand Serge Belais, Président du Comité OKA et fan de Brigitte Bardot, me demande si je veux devenir un ambassadeur du chien en ville et du chien tout court, c’est avec grand plaisir que j’accepte. Je ne peux qu’approuver les propos élogieux de Serge Belais sur BB qui a voué sa vie à la cause animale. Je lui en serais éternellement reconnaissant, c’est une femme admirable !
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Crédit Photo © Jean-François Deroubaix
