Nos chiens ont une âme

Par Brigitte Lahaie

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Dès mon plus jeune âge, j’ai eu un rapport privilégié avec les chiens. Combien de fois ma mère m’a retrouvée dans la niche d’une bête qui était féroce. Je n’ai jamais été mordue par le meilleur ami de l’homme peut-être parce que je suis en effet certaine que ce sont nos meilleurs compagnons !

Ma première chienne me fut offerte par ma mère. J’avais juste dix-sept ans. Ce jour-là, ma vie a basculé. D’un sentiment de solitude profonde j’ai découvert l’amour sans condition. « Lola » était une sorte de berger allemand sans doute croisée avec un bâtard mais elle était d’une intelligence extraordinaire.

Puis j’ai eu mon premier dogue allemand, ou plutôt ma première dogue. J’ai pratiquement eu que des chiennes, mais n’y voyez là aucune allusion sexiste !

Je suis restée fidèle aux dogues allemands d’abord parce que j’aime leur puissance. Sans doute parce que leur stature me renvoie à mon amour inconditionnel à un autre animal si proche de moi : le cheval. Mais j’aime aussi les dogues pour leur sensibilité. Sous une apparence monstrueuse se cache une tendresse extraordinaire.

Mon rapport aux chiens a évolué. D’une relation très fusionnelle, presque addictive je suis maintenant dans des rapports sereins.

Il y a quarante ans, je les emmenais partout, c’était mes gardes du corps mais qui me rassuraient surtout psychologiquement.
Aujourd’hui je préfère les laisser dans ma propriété. Mais c’est surtout parce que cela devient de plus en plus difficile d’emmener un chien en ville.
Et pourtant, les chiens sont l’un des plus sympathiques moyens de communiquer entre humains…