Une vie de chien…
par Isabelle Bourdet, directrice du Press Club
Dans un monde en crise ou l’exclusion est de mise, toute initiative pour remettre de l’empathie et de l’altruisme dans notre quotidien est primordiale. Car trop souvent, nous oublions que l’autre, avec ses différences y a sa place. Tout comme nos amis à quatre pattes. Cela demande juste un peu de tolérance et d’ouverture d’esprit. Ce qui est, avouons-le, à la portée de toute personne de bonne volonté.
Malheureusement, depuis quelques années, force est de constater que nos chiens ont de moins en moins leur place en ville. S’ils sont quelques fois tolérés, ils sont le plus souvent exclus de nos activités quotidiennes – transports publics, restaurant, taxi -. Priés de rester à la maison, ils sont condamnés à mener une « vie de chien ».
Une exclusion qui est aussi difficile à vivre pour le maître que pour son compagnon. Pour ma part, je suis toujours bouleversée par la solitude que je vois dans le regard de Khaïna, mon Yorkshire, lorsque je le quitte. Tout comme je lui suis par son regard rempli de joie à mon retour. Ce qu’il exprime dans ces moments là est désarmant de sincérité. Me laissant face à mes remords de l’avoir abandonné, ne fusse que pour quelques heures.
Cela est très difficile faire partager à ceux qui ne sont pas, disons à l’aise, avec les animaux. Certains ont des bonnes raisons, d’autres pas. Toujours est-il qu’ils passent à côté d’une relation d’exception qui apporte de façon inconditionnelle et à volonté chaleur, complicité et tendresse. Peut-être parce qu’ils ne savent pas encore qu’un chien, qu’il soit blanc ou noir, petit ou grand, de race ou pas, ne trahira jamais son maître !