La magie des animaux*
Par Guy Gilbert
Faucon est l’aventure de ma vie, celle aussi de centaines de jeunes et de fidèles compagnons. Si je connais aussi bien les bêtes, c’est grâce aux pouvoirs de l’observation de mes jeunes loubards sur elles. Si j’ai vu les gueules cassés qui me sont confiées reconquérir leur dignité d’êtres humains, c’est en partie grâce aux bêtes…
Le jeune et l’animal entretiennent un lien mystérieux. Il est naturel que l’enfant s’entende bien avec un animal. Ce dernier n’a pas la dureté de l’adulte, c’est un être qui l’écoute, le console, donne et prend sans conditions, ne juge jamais ; c’est un être sur lequel on peut toujours compter.
Nourrir ou caresser un animal renforce chez l’enfant un sentiment d’estime de soi, de confiance, qui favorise son épanouissement. Les animaux provoquent également en lui un sentiment d’empathie qui est le meilleur remède contre la violence, et la meilleure base pour tisser des liens dans la société des humains…
Certains disent que l’on exagère le rôle de l’animal vis à vis de l’homme. Je ne suis pas du même avis. L’animal nous ramène aux valeurs essentielles de la vie. Nous avons beaucoup à faire pour laisser l’animal nous éduquer, nous rendre plus altruistes, plus sereins…
L’animal permet de recevoir de l’amour mais surtout d’en donner, et c’est cela qui sauve…
Mes chiens m’ont apporté tant d’affection sur cette terre que le Paradis ne sera pas trop grand pour les recevoir ! Et je me souviens de ces mots de l’humoriste Mark Twain : « C’est par piston qu’on entre au Paradis. Si c’était au mérite, mon chien y entrerait et moi je resterais dehors… »
* Extraits : éditions Philippe Rey
www.guygilbert.net
